L’INTÉGRATION DE l’IA DANS LE RECRUTEMENT

Depuis que l’IA a intégré notre quotidien, nous cherchons en tant que professionnels du recrutement à mettre cette technologie à notre service. En effet, un segment économique a émergé comme du pop-corn, révélant un nombre grandissant d’intervenants et formateurs en ligne sur la question ainsi que l’intégration de la « Dimension IA » dans la pratique de formateurs métiers. L’École du recrutement par exemple, a intégré un module de formation IA à son parcours et mène un travail de veille et de fond sur l’impact de cette techno dans notre quotidien de recruteur.

Voilà quelque temps que nous souhaitons partager notre expérience, encore récente, de notre utilisation de l’IA. Persuadés qu’il faut regarder à chaque extrême pour mieux savoir se situer, il est important donc de constater que certains (pas forcément les recruteurs) ont décidé de tout déléguer à l’IA en automatisant la moindre respiration de leur métier. D’autres en font tout au mieux un assistant qui leur fait gagner du temps, quoique, mais en repassant systématiquement à la moulinette du cerveau humain les productions de ce robot.

Pour rédiger cet article donc, nous avons choisi d’entamer une discussion avec CHAT GPT en le prenant un peu par la main malgré tout pour observer ses productions sur la question des apports de l’IA à l’industrie du recrutement. Tout ce que CHAT GPT nous dit, nous vous le retranscrivons en italique.

La discussion avec CHAT GPT

Comme à un collégien à qui on apprend la méthodo d’une dissertation, on lui demande donc déjà de circonscrire le périmètre du sujet. Nous lui demandons donc de définir les étapes d’un processus de recrutement tel qu’il est connu dans les cabinets.

Voici sa réponse :

➡️ On voit ici que l’IA omet de parler de l’étape qui consiste à accompagner la négociation entre le client et le candidat après la proposition (étape 10) et avant l’intégration et son suivi (étape 11).

➡️ L’accompagnement à la négociation est crucial pour les cabinets de recrutement. L’IA peut aider en automatisant la collecte de données. Cela facilite la justification des offres auprès des clients en cas de divergences avec le marché.

Qu’en est-il de la contribution de l’IA ?

Ensuite, nous lui demandons, pour chacune des étapes, les apports positifs et négatifs de l’IA. Voici sa réponse :

➡️ Les réponses ici nous rassurent. Tout d’abord, elles sont basiques, ce qui montre que l’Homme a encore de beaux jours devant lui. Ensuite, l’IA compile une pensée globale consistant à dire qu’elle aide sur des tâches techniques, mais ne remplacera pas le regard humain.

Et dans notre pratique ?

Nous menons l’analyse du besoin sans l’aide de l’IA. En effet, 15 ans d’expérience en recrutement et sur un marché régional nous donne une expertise fine que l’IA ne saurait retraduire. Sauf à faire des prompts de 3 km et mener des discussions interminables avec l’IA pour arriver à un résultat qui sera encore contestable.

Les fiches de postes, les annonces et les comptes-rendus sont en revanche les étapes que nous déléguons en partie à l’IA. Nous gagnons ainsi du temps et passons instantanément l’angoisse de la page blanche. Ensuite, nous retravaillons les textes produits par l’IA.

Jamais nous ne confierons en revanche le processus de sélection qui consisterait à mettre un échantillon de CV sous le projecteur de l’IA en lui demandant de sélectionner. Évoquer l’existence de biais qui pourraient être effacés par l’IA a plutôt tendance à nous faire peur. Preuve en est, un article a récemment mis au jour la discrimination dont est capable l’IA. L’administration Australienne en a d’ailleurs fait les frais en constatant que 71% des profils faisaient l’objet d’une discrimination par le sexe. Probablement un prompt mal rédigé… Pas si sûr.

Évidemment, nous ne sommes pas du tout partisans de faire mener les entretiens par l’IA. Sinon, nous perdrions beaucoup de candidats. Mais elle peut assister dans la retranscription des entretiens. Nous songeons d’ores et déjà à cette solution pour gagner du temps et de la productivité.

Pour conclure…

Nous ne pouvons qu’être vigilants sur les effets de l’IA et inviter la communauté RH et du Recrutement à faire de l’IA un allié soumis et non décisionnaire. En effet, bien que l’IA apporte des avantages indéniables, son utilisation doit être encadrée par une réflexion éthique et une supervision humaine pour garantir qu’elle est utilisée de manière équitable et responsable. En adoptant cette approche, nous pouvons exploiter tout son potentiel tout en préservant l’importance du facteur humain dans le processus de recrutement.